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Le père Gabriel Martin

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Son origine

Sa famille habite Chavagnes-en-Paillers, une petite commune rurale du bocage vendéen tout imprégnée de catholicisme et qui est le berceau de 2 congrégations religieuses.

Le père était artisan-commerçant, marchand de laine et teinturier.

Gabriel est le 6ème enfant. Les 3 aînés sont morts en bas âge. Il lui reste 2 frères, dont l'un meurt en 1911, sans enfants ; et l'autre, Valentin, sera prêtre, longtemps curé de Saint Hilaire du Bois.

Ses débuts

Gabriel est né le 21 avril 1873 (la même année que Thérèse de Lisieux). Formé au petit séminaire situé à 50 m de la maison familiale, puis au grand séminaire de Luçon, il est ordonné prêtre en décembre 1896. Pendant 8 ans, il est professeur puis vicaire ; en 1904 il est nommé, avec 2 autres prêtres, « missionnaires diocésain » pour continuer dans le diocèse les « missions paroissiales » assurées auparavant par des congrégations religieuses que les lois laïques viennent d'expulser de France. Il est très vite nommé directeur, puis supérieur, de cette petite équipe qui s'active et multiplie les missions (temps forts de 3 semaines) dans les paroisses de Vendée.

Sa « rencontre » avec Thérèse

En 1908, il découvre par hasard quelques textes d'une certaine sœur Thérèse de l'Enfant Jésus, morte à Lisieux 11 ans plus tôt : ses paroles sur la miséricorde de Dieu et sa confiance le bouleversent, lui qui rêvait d'une sainteté héroïque mais était toujours déçu de sa vie spirituelle ; et le souffle missionnaire de Thérèse l'enthousiasme.

C'est le premier choc déterminant : sa vie, sa spiritualité et sa mission en seront transformées : il va prêcher inlassablement l'Évangile selon Thérèse. Il écrira beaucoup d'articles et de livres sur ce sujet : « La petite voie d'enfance spirituelle » sera diffusée à 100 000 exemplaires, et traduit en 16 langues, et les 3 congrégations qu'il va fonder lui seront dédiées.

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Sa découverte de « la Plaine »

Lui qui était né dans le nord-est de la Vendée où la pratique religieuse était presque unanime, il se confronte, à partir de 1910, avec le sud Vendée (fait de plaine et de marais) où il perçoit que Dieu est peu connu et peu aimé. C'est le 2ème choc pour l'orientation de sa vie : très vite il décide de se consacrer à l'évangélisation de ce qu'il appelle « la Plaine » et va peu à peu entraîner avec lui des compagnons. Ensemble ils commencent par faire plus de missions en plaine que dans le reste du diocèse, puis se proposent à l'évêque pour y être nommés curés et y rester longtemps (alors que les prêtre fuyaient le plus possible cette région qu'ils trouvaient ingrate).

En 1928, cette entreprise missionnaire prend la forme de la congrégation des « Missionnaires de la Plaine et de Sainte Thérèse », et en 1933 celle des sœurs « Oblates de Sainte Thérèse » auxquelles il donne comme supérieure Béatrix Douillard (originaire de Montaigu en Vendée) devenue mère Marie-Thérèse, à Rocques-Lisieux.

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Sa passion missionnaire insatiable

Mais comme la Vendée est trop étroite pour sa passion de missionnaire, en 1947, à 74 ans, il part avec quelques compagnons à Bassac, en Charente, où il a juste le temps de fonder les « Frères Missionnaires de Sainte Thérèse », avant d'y mourir le 14 octobre 1949.

 

L'homme

Il est plein de contrastes : orateur prestigieux aux accents de prophète, il sait aussi être un hôte très simple et accueillant. Croyant et prêtre aux accents mystiques, il est aussi débordant d'activités, trouvant le temps d'écrire d'innombrables lettres et beaucoup d'articles et de livres. Chef-né, il est plein d'attentions fraternelles et de délicatesse ; capable de s'opposer fermement à l'évêque, mais de finalement se soumettre, tirant de là une « leçon d'humilité et de défiance de soi-même ».

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