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Témoignages de la famille Martin 

                                                                                     Vie de famille

Faits l’un pour l’autre, les époux Martin s’aimeront toujours profondément, délicats et attentifs l’un à l’autre. Exigeants et bienveillants dans l’éducation de leurs enfants, ils les entourent d’attentions et de tendresse.

Ils les élèvent dans l’amour de Dieu et du prochain. Ils assument pleinement leurs vocations de père et de mère.

Zélie

Il me tarde bien d'être auprès de toi, mon cher Louis; je t'aime de tout mon cœur, et je sens encore redoubler ­mon affection par la privation que j'éprouve de ta présence; il me serait impossible de vivre éloignée de toi.

Louis

Chère Amie,le temps me parait long, il me tarde d'être près de toi…  Ton mari et vrai ami qui t’aime pour la vie.

Zélie

Moi j’aime les enfants à la folie. J’étais née pour en avoir… Enfin je désirais en avoir beaucoup afin de les élever pour le ciel. 

Thérèse

Toute ma vie, le bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints des sourires et des caresses les plus tendres !...

Céline

Je ne saurais dire combien grande est ma reconnaissance pour le bon Dieu d’avoir placé à mes côtés des anges, qui, comprenant leur mission, ont entouré mon enfance de ces soins délicats desquels dépend toute la vie.

Zélie est atteinte d’un cancer du sein qui se généralise et l’emporte à l’âge de quarante-six ans, laissant une famille très affectée.

Zélie

Le mieux est de remettre toutes choses entre les mains du Bon Dieu et d’attendre                                                                    les événements dans le calme et l’abandon à sa volonté. C’est ce que je vais                                                                 m’efforcer de faire.

Si le Bon Dieu veut me guérir, je serai très contente, car au fond, je désire vivre ; il m’en coûte de quitter mon mari et mes enfants. Mais d’autre part, je me dis : si je ne guéris pas, c’est qu’il leur sera peut-être plus utile que je m’en aille. »  

Thérèse

Que pourrai-je dire des veillées d’hiver, surtout celles du Dimanche ?

Ah ! qu’il m’était doux après la partie de damier de m’asseoir avec Céline sur les genoux de Papa…

De sa belle voix, il chantait des airs remplissant l’âme de pensées profondes… ou bien, nous berçant doucement, il récitait des poésies empreintes des vérités éternelles… Ensuite nous montions pour faire la prière en commun et la petite reine était toute seule auprès de son Roi, n’ayant qu’à le regarder pour savoir comment prient les Saints… »

Céline

Très gai, papa savait épanouir la vie au foyer. Il possédait tout un répertoire de dictons pleins d’esprit, d’historiettes, de vieux refrains qu’il sortait au bon moment, ce qui rendait sa présence des plus agréables.

 

Mais c’est aussi une famille marquée par les épreuves, épreuves vécues dans la foi.Louis Martin et Zélie perdent quatre enfants en bas-âge.

Zélie

Quand je fermais les yeux de mes chers petits et quand je les enterrais, c’était pour moi une grande douleur. Plusieurs personnes m’ont dit : « C’eut été mieux de ne les avoir jamais eus. » Je ne peux souffrir un tel langage. Je ne crois pas que les douleurs et les problèmes peuvent être pesés contre l’éternel bonheur de mes enfants… Nous les reverrons un jour au ciel.

                                                               Joies et épreuves

La famille Martin partage des joies toutes simples.

Douze ans plus tard, Louis souffre d’une artériosclérose cérébrale qui provoque des signes de démence et oblige à l’interner pendant trois ans. Il finit sa vie hémiplégique 

Thérèse après le décès de son père

Quel soupir s’échappe en ce moment de mon âme ! Comme le pauvre cœur est brisé !

Nous sommes des voyageurs nous dirigeant vers notre terre paternelle. […] C’est là que nous serons réunis de nouveau pour ne jamais nous séparer, là que nous goûterons éternellement les joies de la famille. […]Et nous formerons une couronne que nous poserons sur les têtes de nos chers parents.

Vie de prière 

Homme et femme de prière, Dieu est toujours le premier servi à travers les différentes occupations du quotidien de Louis et Zélie Martin.Paroissiens assidus, ils se rendent chaque matin à la messe des ouvriers. Ils ont l’un et l’autre une grande considération pour les prêtres et témoignent de leur amour pour l’Église.

Zélie

J’ai assisté ce matin à trois messes : je suis allée à celle de six heures, j’ai fait mon action de grâce et mes prières pendant celle de sept heures, et je suis retournée à la grand-messe.

 

Je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile, il y a bien à bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il eût mieux valu m’y prendre plus tôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin “mieux vaut tard que jamais” 

Louis

Je tiens à vous dire mes chers enfants, que je suis pressé de remercier et de vous faire remercier le bon Dieu, car je sens que notre famille, quoique très humble, a l’honneur d’être au nombre des privilégiés de notre adorable Créateur.

Vie de charité

Cette vie de prière s’incarne dans la vie quotidienne de Louis et Zélie Martin, ils prennent à bras-le-corps les difficultés liées à la vie de leur entreprise. Ils sont travailleurs, donnent de leur personne, sont attentifs aux employés, les soutenant dans leurs difficultés personnelles. Ils portent attention aux plus démunis, notamment par leur implication dans différentes œuvres.

Céline

Si au foyer régnait l’économie, c’était de la prodigalité quand il s’agissait de secourir les pauvres. On allait au-devant d’eux, on les cherchait, on les pressait d’entrer chez nous, où ils étaient comblés, ravitaillés, vêtus, exhortés au bien.

A Lisieux, aux Buissonnets, tous les lundis, dans la matinée, les pauvres venaient demander l’aumône. On leur donnait toujours, ou des vivres ou de l’argent ; et souvent c’était la petite Thérèse qui portait les aumônes. Un autre jour, mon père avait rencontré à l’église un vieillard qui avait l’air très pauvre. Il l’amena à la maison. On lui donna à manger et tout ce dont il avait besoin. Au moment où il allait partir, mon père lui demanda de nous bénir, Thérèse et moi. Nous étions déjà de grandes jeunes filles et nous nous sommes agenouillées devant lui, et il nous a bénies. »

Zélie

 « Il faut que le personnel de maison et nos ouvrières sentent qu’on les aime, il faut leur témoigner de la sympathie et n’être pas trop raide à leur égard… je ne traite pas mes servantes moins bien que mes enfants. »

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